Naviguer dans le paysage réglementaire environnemental est un élément critique et complexe dans de nombreux projets de nos clients. Parlez-en à Karen Aaby, vice-présidente associée et gestionnaire de programme chez Salas O’Brien, qui compte près de trois décennies d’expérience en matière de politique environnementale et de consultation en conformité. Karen soutient des programmes gouvernementaux partout aux États-Unis, par sa compréhension des dernières politiques et sa collaboration avec des équipes interfonctionnelles pour assurer la conformité et la réussite des projets à long terme. Apprenez-en plus dans ses questions et réponses ci-dessous.

Pouvez-vous nous parler du travail que vous faites et de l’impact qu’il a pour vos clients ?

Mon travail en politique environnementale et en conformité réglementaire se fait aux étapes initiales des projets, dès l’examen d’une région ou d’un emplacement pour un développement futur, par l’évaluation des problèmes potentiels de conformité, d’immobilier et/ou de contamination. Cette participation hâtive peut aider à identifier les impacts environnementaux potentiels, à élaborer des stratégies d’atténuation et à assurer le respect des lois environnementales, ce qui permet d’assurer une exécution plus fluide du projet. Nous guidons nos clients et identifions les défis futurs afin qu’ils puissent prendre les meilleures décisions, ce qui entraîne souvent des économies de coûts et des gains d’efficacité des projets à long terme. Une grande partie de cela nécessite une connaissance des politiques et règlements les plus récents, notamment les lois sur l’eau potable, l’air sain, les espèces en péril, la conservation et la protection des ressources et l’eau potable, et bien sûr la National Environmental Policy Act (NEPA) et la Comprehensive Environmental Response Compensation and Liability Act (CERCLA). Chacune de ces mesures a été édictée au cours des dernières décennies pour protéger notre environnement et atténuer les impacts négatifs sur notre société. Ce paysage évolue constamment. L’aspect politique est ce que j’apprécie le plus, être capable de comprendre et d’appliquer les dernières informations à l’objectif final et aider nos clients à cet égard. J’ai en fait étudié la biologie marine ainsi que la science marine et la politique environnementale à l’université. J’ai réalisé diverses études en navigation, pêche et durabilité, et j’ai rapidement réalisé que je n’étais pas faite pour le travail dans un laboratoire. J’aime le travail et les politiques concrètes.

Karen aux côtés de membres de l’équipe de Salas O’Brien et de clients de l’USACE.

Comment cela s’applique-t-il aux travaux que vous faites pour le gouvernement fédéral ?

Le travail au niveau fédéral a été un thème constant tout au long de ma carrière, presque tous les projets ou programmes nécessitent une certaine expertise dans ce domaine. Au début, j’ai travaillé avec les douanes américaines, l’armée de l’air, le ministère de la Défense et la FAA. Je gère actuellement un programme continu avec l’U.S. Army Corps of Engineers (USACE), plus précisément la direction de la gestion des installations de l’armée de réserve, pour l’aider dans ses projets de conformité environnementale, notamment les projets liés à la NEPA, aux ressources culturelles, à la Resource Conservation and Recovery Act (RCRA) et à la CERCLA. Nous sommes responsables de préparer l’ECP/ECP-Us requis, qui se penche sur l’état environnemental d’une propriété pour nous assurer qu’elle est conforme en ce qui a trait aux impacts environnementaux et à la contamination dangereuse afin que l’USACE puisse en disposer ou obtenir un nouveau bail. Nous avons également effectué des évaluations environnementales pour déterminer si l’action de l’armée de réserve aura un effet considérable sur l’environnement, ainsi que des centaines d’études pour les centres de l’armée de réserve ; nous sommes allés sur place pour rechercher les matières dangereuses, la contamination par des substances pétrolières, les peintures à base de plomb, les matériaux contenant de l’amiante, etc. C’est là que la CERCLA, la RCRA, la NEPA et les règlements entrent en jeu. S’il y a lieu, je soutiens également des projets privés à travers le pays. Je gère actuellement un projet pour Pacific Gas and Electric (PG&E) sur la côte Ouest pour soutenir ses efforts de mise en souterrain de plus de 10 000 miles de lignes de services publics pour empêcher les incendies.

Karen et son équipe avec des membres de PG&E.

Y a-t-il un projet dans votre carrière qui a été particulièrement marquant ?

Le travail que j’ai fait avec la FAA se démarque. J’effectuais des études environnementales et des audits de conformité environnementale sur des pistes, avec une équipe installant des systèmes d’antennes pour prévenir les accidents de piste. Je travaillais avec des ingénieurs en installations et des techniciens radar, et j’étais là pour faire valoir la perspective environnementale afin de m’assurer que les emplacements éviteraient les zones humides, les artefacts historiques, les espèces en voie de disparition et d’autres aires protégées. Nous avons identifié de 10 à 20 emplacements par aéroport. Celui-ci était significatif en raison de l’aspect de la protection de l’environnement et de l’objectif de sécurité publique. Les bons emplacements ont permis au système de réaliser une triangulation précise pour éviter les accidents de piste – nous aidions la sécurité du pays.

Quels sont les enjeux environnementaux clés qui préoccupent de plus en plus les clients, et comment les aborder dans nos solutions ?

Un sujet très présent est les contaminants PFAS, les « produits chimiques éternels » dans notre environnement. Le 10 avril dernier, l’EPA a annoncé le règlement national définitif sur l’eau potable (National Primary Drinking Water Regulation [NPDWR]) visant six PFAS, qui étend la réglementation en fixant un objectif de contamination maximale (OCM) de zéro et des niveaux maximaux de contaminants (NMC) applicables de 4,0 parties par trillion pour les PFOA et les PFOS. Cela change la façon dont nous mesurons et évaluons les PFAS et, bien qu’il reste encore à faire, certains prédisent que cela pourrait avoir un effet d’entraînement budgétaire sur la façon dont d’autres politiques sont gérées. Parmi les autres éléments qui sont au premier plan, il y a le changement climatique et la justice environnementale, avec une plus grande attention et des mesures accrues des organismes de réglementation et des décideurs politiques sur les impacts de notre contexte environnemental, et des règlements connexes qui touchent les groupes à faible revenu et en situation minoritaire. C’est un peu une cible mouvante. Notre travail consiste à toujours garder un œil sur les mesures réglementaires et à rester informés par l’intermédiaire du Federal Registry et d’autres bases de données pertinentes.

En réfléchissant à votre parcours professionnel, quels sont les conseils les plus utiles que vous avez reçus ?

Ce qui me vient en tête n’est pas nécessairement un conseil, mais une démarche de leadership. Vous connaissez le dicton « les actions en disent plus que les paroles » ? Je pense à ma directrice Andrea Sodja quand j’entends cette phrase. Il ne s’agit pas seulement de ses conseils, mais de la façon dont elle nous oriente, moi et le reste de son équipe, et cela se répercute dans nos propres styles de leadership. Elle nous guide et nous pousse activement à essayer de nouvelles façons d’aborder les situations et à prendre des risques au lieu de fournir une directive. Elle offre un point de vue unique et nous rappelle qu’il est important de regarder son travail sous un angle différent de temps en temps. Si vous vous en tenez aux pratiques qui vous sont familières et n’essayez jamais rien de nouveau, votre croissance professionnelle stagnera.